Rencontre à La Nouvelle Librairie Guillaume, Caen _ 6 mars 2o2o
Rencontre _ Serge Martin, autour de son dernier livre Rythmes amoureux. Corps, langage, poème et présentation des Editions Otrante. En présence de l'auteur, d'Anne Gourio, de Raphaëlle Hérout et de l'éditeur.
6 mars 2o2o, 19h00, 98 rue Saint-Pierre, Caen.
Numéro spécial de la revue Nu(e) consacré à Serge Ritman (Serge Martin).
Rythmes amoureux y est évoqué, à différentes reprises, notamment à partir de la page 127.
Compte rendu de Rythmes amoureux sur OpenEdition.
« L’aventure d’une voix est en fait infinie, toujours à recommencer, et c’est sous son pseudonyme « Serge Ritman » que le poète termine et ouvre tout à la fois. Dans et par ce poème qui inachève l’ouvrage, le rythme est mis à nu. Le rythme relationne car il y va d’un « enroulement » qui nous rapproche, d’un « envol » qui nous « arrache », d’un murmure – à la Jacques Dupin – qui emmêle les voix : « les traits concentrés dans la couleur / tu répètes et je vois ». Pour conclure, l’ouvrage se présente ainsi comme une invitation à découvrir l’œuvre de Serge Martin, et au-delà celle de Meschonnic, dont le rire résonne parmi ces pages. »
Recension de Rythmes amoureux par Olivier Mouginot sur Fabula.
« La conception du poème comme « échange généralisé » est l’apport majeur de l’essai de Serge Martin [...]. En littérature comme ailleurs, il y a assurément bien des manières de faire correspondre des historicités, des corps-langages et dessujets-relations, autrement dit de faire société au-delà des thèmes, méthodes et célébrations imposés. Il revient à chacun et à tous d’augmenter cette capacité du langage à saisir, relier, transformer, inventer — bref, dire — « toujours pour la première fois ». »
Recension par Richard Guedj pour la revue Europe (n° 1105, mai 2021, p. 416-418)
« Quinze ans après L’amour en fragment et Langage et relation, Serge Martin poursuit, dans Rythmes amoureux son travail d’écoute et de recherche de « la relation amoureuse dans et par le langage », et plus spécifiquement ici, dans et par les poèmes amoureux. Cette manière singulière « de dire et de faire l’amour » se développe en cinq « mouvements emblématiques » - « énoncer, incorporer, se rapprocher, correspondre et emmêler » - d’une littérature prise pour ce qu’elle fait plus que pour ce qu’elle dit.
[…]
Comme dans le poème de Bernard Noël, Serge Martin montre qu’il faut poursuivre « jusqu’au bout du souffle » la recherche de l’inconnu du langage ; jusqu’au bout de l’amour, qui, comme le langage, ne s’arrête jamais. »